2 ou 3 choses que je voulais vous dire

Publié le par isabelle

 
 
Ce que j'ai aimé :
 
-          l'effervescence de Saigon, la quiétude de Hanoi
-          le ca phé da, délicieuse boisson à base de concentré de café sucré et pleins de glaçons
-          Les noix de coco bues pendant que l'on déambule dans les allées du marché, les ananas pressés, les mangues et autres fruits du dragon et du jacquier
-          le pho bò, soupe à base de boeuf dans laquelle on rajoute beaucoup d'herbes
-          le binh bào, pâte mi cuite fourrée de viande que l'on arrose copieusement de sauce soja
-          les clams préparés par Hoà ma propriétaire
-          les bébés crabes qui n'ont pas de carapace que l'on déguste entiers
-          le riz gluant
-          l'extrême gentillesse de mes propriétaires et la bienveillance de mes voisines que je rencontre au marché et qui me disent d'un air entendu où acheter et où ne pas acheter
-          le lent réveil de la ville à 5h30 du matin, l'odeur des premières grillades de porc, des soupes, les enfants encore endormis sur les motorbikes, la bise du matin, le « Bonjour Madame » d'un vieil homme et son plaisir à le dire
-         le bien d'être d'une heure de qi gong pour commencer la journée, les lentes figures de tai chi dans le parc lorsque le jour se lève
-          la clochette des vendeurs de riz, de pain, qui vont de maison en maison
-          la campagne saigonnaise
-          le Mékong
-          le marché chinois de Cho Lon
-          les bébés et surtout les prématurés, les plus grands surtout les plus fragiles
-          arriver à ses fins de manière soft ce qui n'est pas dans mes habitudes
-          la joie des enfants de Binh Hung et le bonheur de les voir
-          rouler en motorbike le soir
-          les boutiques Khaisilk
-          ne pas se brusher, se maquiller
-          ne pas avoir à se demander quel temps il fera, ce que l'on mettra le lendemain
-          une certaine douceur de vivre sans savoir de quoi sera fait demain
 
 
Ce que je n'ai pas aimé :
 
-          la cacophonie des motos et des klaxons
-          la pollution à Saigon
-         la semaine du Têt où Saigon est ville morte, où les poubelles ne sont pas enlevées à la grande joie des rats
-          mes colocataires les blattes et petits lézards dorés qui filent sur les murs, mais surtout ma cohabitation avec une souris pendant 24 heures
-          la corruption de certains mileux
-          se heurter à la rigidité du système
-          au marché, les grenouilles vendues dépecées mais toujours vivantes
 
 
 
Ce que je retiens :
 
-          On peut aimer tous les enfants beaux, moins beaux, fragiles, malades mentaux ou handicapés
-          que j'ai lu et eu tant d'amour et de reconnaissance dans le regard et le sourire des enfants, dans la transformation de Tam Tam passé - en utilisant la manière soft - du statut de non adoptable et donc condamné à vivre à l'orphelinat à celui d'adoptable
-          que les relations avec les personnes de conditions les plus simples sont les plus chaleureuses, les plus solides et qu'il est tellement bon de laisser son habit au vestiaire : les nounous ont partagé leur repas avec moi, ma proprio m'a frotté le dos au gingembre pour chasser la fièvre, une petite fille du centre m'a donné sa seule richesse un petit joujou
-          que les gens ici sont prêts à vous aider
-          qu'on ne force pas les choses ici comme ailleurs
-          que nous fonctionnons souvent à l'envers
-          qu'il ne faut jamais oublier d'apprécier ce que l'on a : santé, famille, travail, argent et tout le reste 
-          que je ne sais pas trop comment je vais faire pour remettre mon habit
-          que je peux vivre simplement ou presque, ce dont je doutais avant de partir
-          que je vais avoir du mal à ne plus faire quelque chose d'utile même dérisoire
 Mais aussi :
 -               que tous les systèmes se ressemblent et que les mauvaises pratiques sont tous
          comptes faits partout les mêmes
-                qu'ici comme ailleurs, ceux qui sont dotés de tout donnent rarement une infime
      partie  de ce qu'ils ont pour ceux qui n'ont vraiment rien
 
 

Publié dans isa-au-vietnam

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F
Salut je crée une communauté rassemblant tous ceux qui prennent / ont pris une année de césure dans leurs études, ou plus généralement une année sabbatique. Est-ce que tu veux en faire partie ? C'est l'occasion d'échanger entre nous sur nos expériences aux 4 coins de la planète ! Franck (césure d'ingénierie chez Ericsson au Costa Rica) http://www.over-blog.com/com-1110061287/Notre_annee_de_cesure.html
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